Lundi au vendredi : 9h30 - 18h00

Tout le monde n’a pas la chance de naitre en harmonie avec son corps. On subit son état sans vraiment en savoir la cause la plupart du temps. Pour ma part je me suis toujours sentie différente dès mes 6/8 ans, mais c’est plus ou moins à l’adolescence que j’ai ressenti cette frustration, cette différence, cette jalousie, cette incompréhension de ne pas être née femme, cette honte d’être différente qui vous empêche de vivre votre enfance correctement. Malgré ce mal être, on arrive à vivre plus ou moins bien un certain temps. Mais il m'a fallu arriver à l’âge de 53 ans pour pouvoir en parler, mettre un nom sur mes souffrances qui ont grandi toute ma vie. Dès lors tous s’emballe, fini la vie cachée, faut apprendre à affronter le regard, le jugement, l’incompréhension des gens voir même la méchanceté ! Par chance, j’ai rencontré beaucoup d’aides médicales et autres, beaucoup de bienveillance aussi. Mon parcours démarre par les visites chez le psychologue afin de comprendre et de s accepter, suivis des rdv avec le psychiatre afin de valider la dysphorie. Vient ensuite le rdv avec l’endocrinologue pour gérer les dosages hormonaux. Suite à ces visites, j’ai obtenu les accords nécessaires pour faire la demande de l'ALD 31 qui ma permise d’avancer dans ma quête identitaire tout en étant prise en charge par la CPAM avec un travail sur la voix grâce aux séances d'orthophoniste, les opérations de féminisation (FFS)… Suivi psychologue, suivi psychiatre m'ont beaucoup aidé à sortir de ma prison que j’appelais vie secrète tant il était important de cacher son besoin de féminité. Le début de traitement hormonal fut une libération dès les premiers effets visibles, agrémenté par les séances coiffure qui vous transforment, vous rendent beaucoup plus forte et sure de vous (merci beauté santé du cheveu) qui m'a apporté conseils écoute et soutien important). La transition est un très long parcours qui n’est pas encore terminé pour moi, que j’ai la chance de pouvoir vivre dans une très grande partie du temps avec bonheur et enthousiasme.
Ça m’apporte un apaisement, un plaisir de vie, un équilibre moral… Etre enfin dans son corps, n’a pas de limite de joie et bonheur.

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